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Main » 2016 » April » 25 » Soleil trompeur
12:58 PM
Soleil trompeur

Soleil trompeur

Soleil Trompeur (en russe : Утомлённые солнцем, Outomlionnyïé solntsem) est un film du réalisateur et acteur russe Nikita Mikhalkov, sorti en salles en 1994. Ce film a été récompensé par l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et par le Grand Prix du jury au festival de Cannes. Sorti en 2010, un second film Soleil trompeur 2 et, en 2011, Soleil trompeur 3, content la suite des événements narrés dans le premier.

 

Sommaire

 

Scénario

Prologue

Dimitri, un homme soigné d'une trentaine d'années (Oleg Menchikov), rentre au petit jour à son domicile moscovite en face de la place Rouge et est accueilli par un vieux domestique français1 de la famille, à qui il reproche son mauvais russe. Tandis que la radio chante les louanges des réalisations soviétiques et évoque brièvement un étrange phénomène solaire. Tandis que le téléphone sonne, l'homme joue à la roulette russe ; il finit par décrocher le téléphone et accepte la mystérieuse mission qu'on lui confie. Le prologue se termine dans la salle de bain sur l'image furtive d'un rasoir.

1re partie (matin)

Le colonel Sergueï Kotov (joué par le réalisateur Nikita Mikhalkov lui-même), héros de la révolution d'Octobre, passe un jour de congé dans une vieille datcha de la famille de sa femme Maroussia en compagnie de ses parents, d'amis, de son épouse et de sa fille Nadia, qu'il aime tendrement. Alors qu'il est à la bania avec sa femme et sa fille, goûtant un moment de détente familiale, on vient le solliciter de manière pressante pour intervenir pour empêcher des chars d'assaut de détruire un champ de blé lors d'exercices militaires. Ce qu'il fait en imposant son prestige de révolutionnaire célèbre aux soldats désemparés. La connivence affichée qu'il entretient avec leur commandant lui assure un succès complet devant les soldats admiratifs de son prestige. Les blindés rebroussent chemin.

Il retourne ensuite à la maison familiale : la matinée se déroule dans une agitation bon enfant ; tous les habitants de la maison sont gais, insouciants et joyeux. La scène évoque plus Anton Tchekhov que le réalisme socialiste. Seul le père de Maroussia, professeur d'université, constamment plongé dans la Pravda, fait part du lancement d'une nouvelle purge… Mais personne ne prend garde à ce qu'il dit.

2e partie (après-midi)

Mitia (Dimitri), le jeune homme aperçu dans le prologue, qui a jadis aimé et a été aimé de Maroussia avant de disparaître brusquement en 1923, pénètre dans ce cadre idyllique. Mitia travaille à présent pour le service de renseignements intérieurs, le NKVD, mais ne dit rien de son métier ni de sa mission aux membres de la famille qui l'accueille. Il a en fait reçu l'ordre d'arrêter le vieux Sergueï Kotov. Ce dernier, averti par Mitia, lui demande de faire comme si de rien n'était jusqu'à la fin de la journée, qui se déroule dans un semblant d'insouciance, entre promenade en barque, bains dans la rivière et jeux de ballon…

3e partie (fin d'après-midi, début de soirée)

Mitia et le colonel Kotov rejoignent la voiture des agents du NKVD, qui se présentent comme membres de l'Orchestre philharmonique de Moscou. Maroussia, la petite fille Nadia et les autres membres de la famille disent au revoir au colonel Kotov et à Mitia, pensant qu'ils les reverront dans quelques jours. Personne ne semble prendre conscience du tragique de la situation et que c'est la dernière fois qu'ils se voient.

Kotov porte son habit de colonel de l'Armée rouge. Avec sa moustache, sa bonne face et son sourire placide, il est sûr de son bon droit et menace les occupants de téléphoner à Staline, dont il a le numéro direct. D'abord affables tant que la petite Nadia est dans la voiture, les policiers du NKVD ne tardent pas à montrer leur vrais visages. Ils commencent par réclamer son arme de service au colonel.

Sur la route campagnarde, ils croisent un chauffeur de camion qui s'est perdu et dont le véhicule en panne d'essence, bloque la voiture du NKVD. Mitia s'approche du camion tandis que Kotov, qui montre des signes croissants d'inquiétude et se révolte maladroitement, est tabassé : son visage est en sang ; ses mains sont attachées derrière sa tête ; il est méconnaissable et pleure inlassablement. Apparemment, il vient de comprendre un peu tard qui est derrière son arrestation… Mitia fait froidement exécuter le chauffeur de camion d'une balle dans la tête, car il a vu le passage à tabac et reconnu le célèbre Kotov.

Dénouement

Le film se termine sur la bannière géante du portrait de Staline hissée par un dirigeable dans les airs au-dessus des champs de blés..

À Moscou, Mitia est en train de mourir dans sa baignoire, les veines ouvertes. Il s'est suicidé.

On apprend par trois messages finaux incrustés que Kotov fut exécuté le 2, que sa femme Maroussia fut envoyée en camp et y mourut en 1940, et que leur fille Nadia, qui suivit sa mère, survécut aux camps et réside désormais au Kazakhstan. Tous trois furent réhabilités en 1957 dans le cadre de la déstalinisation.

Contexte historique

  • Le film se déroule sur une seule journée d'août 1936, juste avant le premier procès de Moscou, qui vise à éliminer les chefs historiques du Parti communiste et de l'Armée rouge, accusés de trahison et de sabotage. Ce procès est le prélude des Grandes Purges (1937-1938), au cours desquelles des millions de citoyens soviétiques seront accusés d'être « ennemis du peuple » et envoyés au Goulag.
  • Le film montre que des révolutionnaires historiques du Parti, les « vieux bolcheviks », adhérents sincères à l'idéal communiste, furent arrêtés et jugés par le pouvoir stalinien comme des criminels au milieu des années 1930. Les bourreaux pouvaient les connaître, parfois intimement. Le soleil trompeur de la Révolution russe broie ses propres partisans. Le film montre également l'incrédulité impuissante de la « vieille garde » devant le déferlement de violence dont était capable le pouvoir mis en place.

Distribution

Récompenses

  • Oscar du Meilleur film étranger : Academy Awards 1995
  • Prix du Jury et prix du Jury œcuménique : Festival de Cannes 1994

Notes et références

  1. Le domestique est d'origine allemande dans la version française du film.
  2. Trois jours avant l'ouverture du premier procès de Moscou.

Voir aussi

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souffrances des soldats russes

Nadezhda Mikhalkova dans le film russe de Nikita Mikhalkov, "L'Exode - Soleil trompeur 2".

C'est en voyant Il faut sauver le soldat Ryan, de Steven Spielberg, que Nikita Mikhalkov a eu envie de filmer la guerre à son tour, à sa façon. L'Exode est devenu, du coup, la suite de Soleil trompeur, film qui lui valut le Grand Prix à Cannes en 1994, et le deuxième volet d'un triptyque consacré aux variations de la notion d'"ennemi du peuple" en Russie, des années 1930 à nos jours.

Dans Soleil trompeur, un officier de l'armée soviétique nommé Kotov était arrêté par Arsentiev, agent de la police secrète de Staline. L'Exode voit Staline demander à Arsentiev de retrouver la trace de Kotov, qui a été envoyé dans un goulag. Placé sous le signe de la reconstruction du pays après l'épisode consacré à sa destruction, La Citadelle, le troisième volet prévu, verra Arsentiev arrêté à son tour…

Nikita Mikhalkov est un antibolchéviste notoire, un nostalgique de la Russie des tsars. A voir cette scène inaugurale où Kotov plaque la tête de Staline dans un gâteau et lui maintient vigoureusement le visage dans la crème, on comprend mal les accusations de prostalinisme qui ont fusé en Russie – mais le film y est sorti dans une autre version, plus longue, que nous n'avons pas vue.

L'Exode est une fresque sur les souffrances et les privations endurées par les soldats russes entre1941 et 1945, en même temps qu'une histoire d'amour entre un père et sa fille, dont aucun des deux ne sait si l'autre est encore vivant. Kotov s'échappe du camp où il était détenu à la faveur d'un bombardement, se retrouve au front dans un bataillon disciplinaire, reste sous l'uniforme en croyant sa femme et sa fille disparues. En fait, l'une vit avec Arsentiev et l'autre est infirmière de la Croix-Rouge.

"Contourner la vérité"

Les invraisemblances relevées ici et là par les historiens ne suscitent chez Mikhalkov qu'un haussement d'épaules : "Un artiste qui trahit le réel par ignorance, c'est terrible. Moi, j'ai contourné la vérité sciemment, après avoir consulté beaucoup d'archives, considérant que l'essentiel était de garder l'esprit de l'époque." Il s'enorgueillit de montrer ce que les films qui l'ont précédé n'ont jamais montré, par autocensure : purges, reniements téléguidés, massacre absurde d'une élite de jeunes soldats, village russe laissant une jeune fille se faire violer par des soldats allemands sans la secourir...

Chaque séquence se pèse au kilo (de sang, de napalm, de ruines ou de pathos). L'Exode recèle quelques belles inspirations visuelles,

comme ce champ de bataille semé de bras arrachés,

aux poignets desquels des montres indiquent l'heure qui tourne.

On est loin du temps où Mikhalkov signait des films d'art

et d'essai. Lorsqu'on l'interroge sur ce revirement,

le cinéaste explique: "Moi aussi j'aime le cinéma d'auteur,

c'est comme savourer des huîtres !

Mais personne ne peut vivre en ne mangeant

que des huîtres !"


Film russe de Nikita Mikhalkov avec Nikita Mikhalkov, Nadezhda Mikhalkova, Oleg Menshikov. (2 h 30.)

 

 

 

 

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